Portrait de l’Amazonie

Découvrez l’Amazonie brésilienne à travers ce portrait qui dévoile son origine, son histoire et son emblématique fleuve Amazone. Car aussi mythique qu’elle puisse être, l’Amazonie ne cesse de surprendre. On s’étonne aussi bien de sa taille immense, de sa si grande biodiversité ou encore des innombrables trésors qu’elle nous offre. Venez découvrir le portrait de cette mystérieuse destination.  

 

 

Quand l’Amazonie fascine.

Le bassin amazonien a une superficie d’environ 7 millions de km², soit la taille des Etats Unis, ou encore 30 fois la taille de la Grande-Bretagne. Si le Brésil se partage l’Amazonie avec huit de ses voisins, il en possède 70% des terres.

L’Amazonie est traversée par l’Amazone, que les premiers explorateurs ont appelé fleuve-mer et qui draine chaque jour autant d’eau que la Seine en un an. Ce fleuve étonne. A lui seul, il déverse dans l’océan le 5ème de l’eau douce de toutes les rivières du monde, il irrigue la moitié de l’Amérique du Sud et reçoit des milliers d’affluents. Le fleuve a attiré conquistadores et hors la loi, fascinés par la légende de l’Eldorado.

Mais le vrai trésor de l’Amazonie est la vie dans son éblouissante variété. Des milliers d’insectes, d’oiseaux et de plantes connus de l’homme; des milliers d’autres espèces plus ou moins connues: l’Amazonie a été le centre de la fascination de bien des hommes et il s’est créé aussi un certain nombre de mythes et de légendes autour de cette forêt mythique. Mais l’Amazonie n’a pas besoin de légendes, elle est une légende bien vivante.

les eaux miroirs du rio negro

Les ressources qui nourrissent les uns, alimentent les autres, les multitudes d’hommes mutilent la terre pour en tirer de l’or. Ils pillent la forêt pour un profit immédiat et compromettent la pérennité d’anciennes cultures indiennes qui n’avaient survécues jusqu’ici qu’en faisant la paix avec la nature.

Pourtant, la vie prolifère encore dans le fleuve et la forêt qui l’entoure. Les espèces végétales et animales subsistent depuis des milliers de siècles grâce à l’eau, à la chaleur et à leurs étonnantes facultés d’adaptation. Source éternelle de la vie, le cycle de l’eau se répète d’arbres en nuages et de nuages en rivières. La pluie tombe 130 jours par an, d’énormes quantités d’eau s’évaporent sous le soleil de l’équateur. Les tempêtes provoquent des pluies abondantes, bien plus que dans les régions tempérées. La pluie est un fleuve Amazone vertical. Ici, les saisons ne sont pas marquées par la chute des feuilles mais par la montée ou la baisse des eaux.

Le fleuve Amazone : le plus grand, le plus long, le plus large.

A quelques kilomètres de Manaus, se rencontrent le Rio Negro et le Rio Solimões, deux fleuves amazoniens aux courants, à la composition et aux couleurs différentes. On l’appelle la « rencontre des eaux ». Sur plusieurs kilomètres, ces deux fleuves ne se mélangent pas, donnant un spectacle particulièrement étonnant. La jonction des eaux blanches et noires est un symbole de l’Amazonie, puisque c’est de cette rencontre que nait le mythique fleuve Amazone.

Aussi nommé Rio de Maranhas (le fleuve des enchevêtrements), l’Amazone est le plus grand, le plus long et le plus large fleuve du monde. Avec ses 6500 kilomètres de longueur et sa largeur qui peut atteindre plusieurs dizaines de kilomètres, il impressionne. Son débit dépasse celui des 8 autres plus grands fleuves de la planète réunis. Le fleuve Amazone semble sans fin et la forêt amazonienne est son écrin.

Dix de ses affluents sont plus longs que le Mississipi. Parmi eux, le Rio Tapajos, dont les eaux sont bleues à causes d’algues vertes microscopiques. Et le fameux Rio Negro, dont les puissants courants creusent des sillons dans les sables du fond. Les ondulations sont clairement visibles malgré la couleur de l’eau, brunie par les substances en décomposition.

La rencontre des eaux à Manaus

 Aux origines de l’Amazonie.

Jadis, il y a 15 millions d’années, l’Amazone était une mer intérieure peu profonde qui provenait de l’actuelle Mer des Caraïbes. L’Amérique du Sud était une île entourée par l’Océan Pacifique et l’Océan Atlantique et la jeune cordillère des Andes alimentait ce bassin en eau douce où de nombreuses espèces proliféraient dans des eaux chaudes: siréniens, poissons, dauphins et crocodiles. Il y a 5 millions d’années, l’Arche de Fitzcarrald, perpendiculaire à la cordillère des Andes  se soulève et fait disparaître complètement la mer de Pebas (mer intérieure amazonienne). Au cours de son histoire, , le bassin amazonien a été occupé plusieurs fois par des mers peu profondes, la croissance de la chaîne andine et son érosion sont à l’origine de l’envahissement de la mer dans le bassin amazonien ou sa disparition. Ces différentes périodes expliquent l’incroyable biodiversité aujourd’hui de ce que l’on connaît comme la forêt amazonienne.



Pour en savoir plus, découvrez notre page l’Amazonie de A à Z  et devenez incollables sur l’Amazonie. 

 

Le Samauma un arbre en forêt amazonienne